Pebrocs story
Ma mère confectionnait alors des parapluies
Chacun lui rapportant de trébuchants centimes
Dans la vaste cuisine de la rue d’Austerlitz
Toutes toiles tendues brandissant leur ennui
Les pépins déployaient en voiles maritimes
Leurs couleurs dégradés dans le soir anthracite
Murmure dans ma mémoire une chanson joyeuse
Mes souvenirs s'abritent sous une jupe soyeuse
Devant nos yeux d’enfants assoiffés d’aventures
S’ouvrait un long périple sur la mer démontée
Ignorants les baleines au milieu des abîmes.
Vers notre destinée, entre les armatures,
Nous voguions, mon frère, moi et nos deux cœurs légers
De pébroc en pébroc sur nos chevaux sublimes.
Oublieux du meublé, bien loin des jalousies
Et dans nos mains les rênes de notre fantaisie.
Un jour elle est partie laissant là son ouvrage
Pour quelque affaire urgente mais néanmoins secrète
En troupeau les pépins passés à la vapeur
S’ébrouaient accroupis en l'attendant bien sage
Et j’étais assurée devant leur silhouette
Qu’ils seraient repliés. Payés par l’employeur.
Comédie du mensonge. Théâtre de l’ignorance.
Parapluie grand ouvert pour la scène du silence.
Ma mère n’a plus jamais fabriqué de pépins
Elle n’est pas revenue sur le champ de bataille.
Dans un chariot d’or elle a déménagé
Et dessous son ombrelle les enfants marins
Sont devenus rois, astronautes, samouraïs.
Sur les Gréements courant après vents et marées.
Sont devenus rois, astronautes, samouraïs.
Sur les Gréements courant après vents et marées.
Souvenirs légers, souvenirs arides
Les signes nous montrent le chemin
Parfois les images ont un goût acide
Mais les mots chantent un autre refrain.
Chacun lui rapportant de trébuchants centimes
Dans la vaste cuisine de la rue d’Austerlitz
Toutes toiles tendues brandissant leur ennui
Les pépins déployaient en voiles maritimes
Leurs couleurs dégradés dans le soir anthracite
Murmure dans ma mémoire une chanson joyeuse
Mes souvenirs s'abritent sous une jupe soyeuse
Devant nos yeux d’enfants assoiffés d’aventures
S’ouvrait un long périple sur la mer démontée
Ignorants les baleines au milieu des abîmes.
Vers notre destinée, entre les armatures,
Nous voguions, mon frère, moi et nos deux cœurs légers
De pébroc en pébroc sur nos chevaux sublimes.
Oublieux du meublé, bien loin des jalousies
Et dans nos mains les rênes de notre fantaisie.
Un jour elle est partie laissant là son ouvrage
Pour quelque affaire urgente mais néanmoins secrète
En troupeau les pépins passés à la vapeur
S’ébrouaient accroupis en l'attendant bien sage
Et j’étais assurée devant leur silhouette
Qu’ils seraient repliés. Payés par l’employeur.
Comédie du mensonge. Théâtre de l’ignorance.
Parapluie grand ouvert pour la scène du silence.
Ma mère n’a plus jamais fabriqué de pépins
Elle n’est pas revenue sur le champ de bataille.
Dans un chariot d’or elle a déménagé
Et dessous son ombrelle les enfants marins
Sont devenus rois, astronautes, samouraïs.
Sur les Gréements courant après vents et marées.
Sont devenus rois, astronautes, samouraïs.
Sur les Gréements courant après vents et marées.
Souvenirs légers, souvenirs arides
Les signes nous montrent le chemin
Parfois les images ont un goût acide
Mais les mots chantent un autre refrain.
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