A Vous
À vous
Mes amis sexuels,
Mes fugaces passions,
Mes tendres infidèles.
Je me souviens de vous,
De ces temps insouciants
Des amours sans tabous
Et sans engagement.
Je me souviens de vous,
Quelques rares chagrins,
De vos tendresses surtout
Mais de promesses point.
Quand il m’est arrivé
De me perdre en chemin
Et par erreur tombée
En de mauvaises mains,
Je le sais maintenant,
Votre virile douceur
Avait semé céans
Une graine de bonheur.
Je vous fais un aveu:
En croyant me voler
Vous m’avez pris si peu.
Vous m’avez tant donné !
Vos étreintes délicates
De géants paternels
Vos désirs diplomates
Pour le jeu passionnel,
Je m’y suis trouvée belle
Et vous me l’avez dit
Du fond de vos prunelles
Et jamais démenti.
Car m’avez vous quittée ?
Un jour dit : c’est fini ?
Vous m’avez bien aimée
Et de vous j’ai appris.
Je me suis accusée
À tort d’inconstance
De m’être éparpillée
D’aimer en alternance.
Si J’étais papillon
À butiner des fleurs
Vous étiez mes saisons,
Mes repères, mes demeures
Vous avez mis le feu
Dans mon cœur orphelin
Il brûle encore un peu
De braises des lendemains
Sur ma vie au long cours
J’ai perdu des prénoms
Des visages, des parcours
Oublié des chansons.
Dans ma vieille solitude
Il est doux d’exprimer
Un peu de gratitude
À l’amour bien donné.
Ce modeste poème,
Ces vers, ces rimes à rien,
À vous, hommes que j’aime,
Je vous le devais bien.
Mes repères, mes demeures
Vous avez mis le feu
Dans mon cœur orphelin
Il brûle encore un peu
De braises des lendemains
Sur ma vie au long cours
J’ai perdu des prénoms
Des visages, des parcours
Oublié des chansons.
Dans ma vieille solitude
Il est doux d’exprimer
Un peu de gratitude
À l’amour bien donné.
Ce modeste poème,
Ces vers, ces rimes à rien,
À vous, hommes que j’aime,
Je vous le devais bien.
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